• Et après alors...

     Je m’aperçois que j’ai terminé mon histoire abruptement avec la séparation et quelques indices sur ma vie d’après. Mais quel cheminement m’a amenée à écrire ce blog ?

     En fait après la séparation j’étais dans une période plutôt euphorique (les problèmes pour boucler les fins de mois en plus). Je sortais avec de nouveaux amis, je prenais soin de moi, je ne ressentais pas vraiment de manque, la preuve que j’avais bien fait. Mon ex-mari après avoir essayé de me récupérer pendant quelques jours m’a ensuite tourné le dos. Mais je m’en moquais j’étais bien seule, autonome. J’ai eu comme je vous l’ai déjà dit des aventures mais aucune ne m’a apportée ce que je cherchais. Mais que cherchais-je réellement ? J’ai recommencé à me questionner, à  me demander pourquoi la vie ne m’apportait pas le bonheur que j’avais dans un premier temps cru trouver dans mon mariage puis que je m’étais persuadée trouver en me séparant. De nouveau mon mal-être a refait surface, mais là je n’avais plus personne à rendre responsable, personne d’autre que moi. Alors j’ai décidé de consulter. Il n’y a pas eu de miracle. J’ai dû changer plusieurs fois de thérapeute.

     Et finalement je suis tombée sur LA bonne. Celle qui m’a aidé à y voir plus clair. J’avais cette impression d’avoir gâché ma vie depuis la séparation. En parlant et grâce à son écoute, j’ai pu voir que cette impression remontait à bien plus loin. En fait j’étais insatisfaite depuis l’enfance, je ne supportais pas de ne pas être la meilleure. Depuis toute jeune, lorsqu’on m’adressait des reproches, je me rebellais. Je n’ai jamais supporté l’autorité. Mais en même temps je n’ai jamais été capable de faire des compromis. Le problème de ma vie de femme mariée n’était en rien attribuable à mon mari, même si ce dernier, comme tout le monde avait ses petits et grands défauts, le problème c’était moi. J’avais eu l’impression de faire des compromis mais ça ressemblait plus à des sacrifices. J’acceptais sans rien dire. Un compromis c’est gagnant-gagnant, mais moi j’acceptais de perdre… temporairement en n’acceptant pas la discussion. Je contrôlais notre vie mais le laissais tout diriger. Mais je me suis perdue à ce jeu.

     Au fur et à mesure des rencontres, mes certitudes tombaient les unes après les autres. La dernière, avais-je jamais cessé de l’aimer ? Pas vraiment, j’avais décidé de changer de vie et ça me prenait une excuse. La diminution du désir me l’a fournie sur un plateau. Vie insatisfaisante plus disparition de l’amour égale à une seule solution possible! Mais je n’avais pas adressé le bon problème, ce que je prenais pour un problème de couple était en fait mon problème. Problème d’estime, problème d’orgueil, problème d’insatisfaction chronique. Le pire dans tout ça c’est que mon ex-mari m’aimait tellement qu’il aurait pu m’aider si j’avais accepté de lui faire confiance, si j’avais ouvert les yeux et remarqué toutes ces petites attention, qui auraient prouvé à n’importe quelle autre leur valeur. Mais moi non, je vivais dans mon illusion.

     Cela fait 10 ans, mes rencontres avec ma thérapeute se sont espacées heureusement mais le sentiment d’avoir gâché ma vie est toujours là. Sauf que je sais maintenant pourquoi. Je vis donc mieux avec et j’essaie de faire plus attention. Plus attention à ceux qui m’entourent, plus attention à ne pas rechercher toujours la perfection ni à plaire à tout le monde. Et j’écris mon histoire en espérant que si d’aventure une autre suivait mon chemin, qu’elle ne commettrait pas les mêmes erreurs.

     Je ne peux pas revivre le passé mais je peux peut-être améliorer l’avenir.

    « Vive l'indépendance !L’adultère, à double tranchant »

  • Commentaires

    1
    Frederic
    Vendredi 12 Juin 2020 à 14:34
    Il semblerait qu après la période "d euphorie", toutes les personnes en crise subissent le contre coup avec une depression
    Combien de temps la période d euphorie à t elle durée pour vous?
    En période de dépression , les sentiments pour votre ex mari sont ils revenus?
    2
    Lundi 15 Juin 2020 à 16:35

    Bonjour Frédéric,

    Il est toujours difficile de connaître avec certitude la période de début et celle de fin, mais je dirais quelques années tout au plus. Je ne qualifierais pas non plus l'après comme une dépression. Mais l'amorce d'une réflexion (enfin) dans la mesure où je n'avais pas réussi à être heureuse comme je pensais l'être. Il a bien fallu me rendre à l'évidence que ce n'était pas les autres et en particulier mon ex-mari le problème.

    Quant à mes sentiments, si vous lisez bien les différents sujets, vous verrez qu'lis n'avaient pas disparu. Ils s'étaient simplement transformés en quelque chose de moins éclatants, moins poudre au yeux, mais plus profonds et durables. Sauf que je voulais des paillettes, des papillons dans le ventre, de la nouveau.

    L.

      • Frederic
        Dimanche 28 Juin 2020 à 13:28
        Faire une réflexion sur soit même demande du courage et de l humilité
        Vous vous êtes rendu compte que votre mal être n était pas du à votre ex mari
        Malheureusement tout le monde n à pas cette capacité à se remettre en question et à se poser les bonnes questions
        Votre ex mari n à t il pas essayé de vous faire ouvrir les yeux plus tôt ?
        Il s est résigné assez rapidement me semble t il
        Une attitude différente de sa part vous aurait peut être permis d accélérer le processus de "guérison "
      • Mercredi 8 Juillet 2020 à 20:14

        Malheureusement non, ce qui caractérise cette crise c'est le besoin de fuir. Tout ce qu'il aurait pu tenter pour me "raisonner" n'aurait que m'éloigner plus vite. Je ne sais pas s'il s'est résigné ou s'il a décidé de se concentrer sur ce sur quoi il avait le pouvoir, retrouver un semblant de normalité dans sa vie et protéger les enfants. Pour ma part, je ne voulais rien savoir de ses arguments qui auraient semblés fondés pour quelqu'un d'extérieur mais qui pour moi n'était que des tentatives de me manipuler.

        Bien à vous L.

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