Merci. J’ai lu avec attention tous vos articles précédents mais malgré leur qualité, j’avoue que je les trouvais « teintés ». Après tout c’est votre histoire et comme vous l’avez précisé vous n’êtes pas une psychologue. Mais là, l’essentiel de ce que vous nous partagez est corroboré d’une certaine manière par une professionnelle qui doit traiter ce genre de problème quotidiennement. Voilà qui apporte beaucoup de poids à vos propos.

 Moi j’ai bien aimé le paragraphe : « La crise de la quarantaine peut amener à commettre des folies (l’adultère, la séparation brutale avec son conjoint , par exemple), en menaçant la stabilité de son couple et en ne tenant plus compte de l’effort dépensé durant de longues années pour bâtir un heureux foyer. La vie à deux prend un aspect d’égoïsme et d’indifférence envers l’autre. Sous divers motifs, volonté de changer sa vie, de rajeunir, de récupérer le temps perdu ou d’inaugurer un nouveau départ vers la liberté, le démon de midi est là pour vous détourner des objectifs que vous vous étiez fixés à la base. »

Merci pour ces liens. J'étais sur le point de faire une belle bêtise. J'ai souvent été attirée par d'autres hommes et l'amour avec mon mari était devenu ennuyant à force d'habitude. J'étais sûre de ne plus l'aimer malgré nos 20 ans de vie commune et nos deux adorables enfants. J'ai pris le temps de réfléchir et nous commençons nos rencontres avec une sexologue. Elle m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses.

Une amie m'avait demandé de lire votre blog 3 mois après ma séparation. Elle était inquiète pour moi et pour les enfants et je sais qu'elle aimait bien mon ex-mari. Je n'ai pas voulu voir de similitudes avec ce que je vivais. Je refusais le principe d'une crise de quarantaine, j'étais heureuse ou presque, je gérais ma vie, j'avais de nouveaux amis et je "n'aimais plus mon mari". Pourquoi chercher des réponses, je ne me posais aucune question. Ça fait 9 mois maintenant que je suis seule et la moitié de ma vie sur laquelle j'ai fait un trait me manque. Je relis chacun de vos articles et même si tous ne me touchent pas directement, le schéma d'ensemble me fait prendre conscience qu'effectivement j'ai lâché (perdu ?) beaucoup plus que je n'ai gagné. Je vois une psychologue et tout ce que vous, ou cette professionnelle dont vous partagez les article dites, fait du sens. Mais il est trop tard car mon mari a refait sa vie, je vais devoir à mon tour attendre...

On dit qu'on apprend pas de l'expérience des autres, quel dommage! Si j'avais ouvert les yeux à temps, tout serait sans doute rentré dans l'ordre.

Je viens de passer un beau Noël en famille, en compagnie de mes enfants et de mon mari. J'ai découvert votre blog il y a deux mois, alors que j'étais partie il y a déjà quatre mois. Je n'étais pas heureuse mais je n'étais pas malheureuse mais certains de vos articles ont créé un léger doute en moi. Et si je me trompais et si ma décision n'était pas la meilleure. J'ai écouté l'un de vos conseils et je suis allée voir une psychologue, pas au hasard, une psychologue spécialiste en thérapie de couple. Je lui ai raconté, comment j'avais commencé il y a deux ou trois ans à me demander ce que je devais faire de ma vie, à me questionner sur l'amour que j'éprouvais pour mon mari, comment après toute cette remise en question j'en étais arrivée à la conclusion que je ne l'aimais plus ou "plus comme il faut" comme vous dites, que l'attirance que j'avais pour d'autres hommes et qui ne datait pas d'hier était sûrement la preuve que je n'étais pas faite pour cette vie d'épouse et de mère que j'avais construite sur 18 années, etc. à la première séance elle m'a simplement dit : "Vous vous trompez sur l'amour." J'ai réalisé plusieurs choses en 2 séances et notamment que je me faisais des idées sur plein de choses, et en particulier sur ma vie passée et sur mon mari.

Un beau Noël donc. Oh ce n'était pas ce que j'envisageais, mais pour les enfants et puisqu'on se parlait toujours, on a décidé de la passer en famille. C'était (presque) comme si rien ne s'était passé. Non le désir n'est pas revenu mais je me sentais bien avec ma famille, la soirée a été très agréable et j'ai apprécié qu'il me serre dans ses bras comme avant pour me dire au revoir.

Du coup c'est décidé, puisque c'est l'époque des bonnes résolutions, je vais lui faire une surprise! Je sais que même s'il a l'air d'aller mieux, il m'aime encore. Ma famille l'adore, je me sens bien près de lui, j'aime tellement de choses en lui même si mon esprit les a reléguées dans un coin de mon cerveau pour me permettre de "m'évader". Je ne sais pas où ça va nous mener, si l'attirance va revenir, il me reste plusieurs choses à comprendre mais avec la thérapie bien engagée et avec l'amour inconditionnel qu'il me porte (lui m'a déjà pardonné mon aventure et ma fuite...), sans compter les enfants, je pense que cette nouvelle année mérite que je nous donne, que je ME donne une vraie chance d'être heureuse.

Merci pour votre blog et merci pour les liens vers cet autre blog. J'avais besoin qu'on me dise certaines choses, qu'on me laisse entrevoir une autre avenue que l'abandon d'une partie de moi, et vous l'avez fait. Je vais essayer de concilier tous ces aspects qui font partie de moi femme/épouse et mère.

Je suis thérapeute familiale et j'adore votre blog. Certes tous les cas sont différents mais avec tous vos articles on retrouve le schéma général de 90% des couples qui vivent une séparation sans "motif valable". Lors que des couples viennent me voir, parce que l'un des partenaires envisage de se séparer parce que l'amour a "disparu", je leur demande de lire votre blog avant d'en discuter avec eux. Je ne réussis pas à chaque fois car vous savez ce qu'on dit de l'expérience des autres... Mais une chose que ma pratique m'a apprise c'est qu'il n'est jamais trop tard, que "l'amour" se soit éteint depuis 2 mois ou depuis 2 ans, qu'il y ait eu adultère ou non, tout est réparable. La seule chose en tant que thérapeute c'est d'entendre ce qui est dit et de faire la part des choses entre les faits et ce que chacun des partenaires s'est mis en tête, de repérer les "paradoxes." Pour ces couples où le principal motif de séparation est la "fin" de l'amour (je dis principal car il y en a toujours d'autres mais aucun qui ne soit aussi fort et "inattaquable"), il faut souvent travailler sur la conception de l'amour, surtout s'ils tiennent encore l'un à l'autre démontrant un attachement profond. Le plus difficile c'est de pouvoir faire réaliser que l'amour/plaisir (et il est nécessaire) est moins important dans une relation durable que l'amour/amitié. Mais votre article "De l'amour et du sexe" en parle très bien de même que ma collègue que vous citez ci-dessus.

J'adore mon métier, mon seul regret c'est de voir que je ne réussis à aider que 50% d'entre eux alors que près de 80% sinon plus n'ont pas de réel problème à part ce phénomène, appelé le comme vous voudrez, de la crise de la quarantaine (ou cinquantaine ou etc.).

Les remises en question à certaines période de sa vie sont importantes, il faut seulement faire attention à ne pas transformer des choses à améliorer en problèmes insolubles car mis à part, et encore, en cas de disputes permanentes, les couples qui s'aiment (ou en jouant sur les mots qui tiennent l'un à l'autre), ont souvent dans leurs mains la clé des ces problèmes.

La crise de la quarantaine est malheureusement un amalgame de petites choses à travailler en couple (avec l'aide de professionnels parfois) qui peu à peu se transforme dans l'esprit des femmes ou des hommes en quelque chose d'insurmontable et forçant la séparation. Mais ce n'est souvent pas le cas.

Et j'aime beaucoup tous ces commentaires sur l'amour vs le désir. Il faut bien comprendre que l'attirance est chimique mais le désir est dans la tête, quand au véritable amour/attachement c'est long à mettre en place et plus difficile à retrouver avec quelqu'un d'autre. 20 ans de vie commune, éventuellement des enfants, les difficultés du départ dans la vie, etc. autant de choses qui ancrent profondément les conjoints l'un à l'autre. Il est dommage que pour des raisons la plupart du temps de libido/désir, c'est au moment où la plupart des difficultés sont derrière eux que les gens se séparent. C'est un non-sens.

Pour résumer, si quelqu'un vient me voir seul ou en couple en me disant qu'il souhaite rester ami avec son ex-partenaire mais que le désir a disparu, et que du coup il veut se séparer, je me méfie. Et la pratique me donne raison même si la patiente a ou a eu une liaison. Après tout je suis là pour aider mes patients à long terme et pas seulement à court terme. Simplement faciliter la séparation dans ces cas ne serait qu'un pansement, je préfère soigner et provoquer une cicatrisation durable sur cette blessure profonde qu'est la crise de la quarantaine et ce d'autant plus que le bien-être psychologique d'enfants est en jeu.

Sandra - psychologue

En tant que psychologue, je vois souvent des femmes qui viennent parce qu'il est "trop tard" et elles souhaitent que je les aide à faire le deuil de leur mariage puisqu'elles ont décidé de se séparer ou viennent d'annoncer à leur conjoint leur volonté de se séparer ?????? Comment ça faire le deuil ? Le deuil c'est quand la vie nous impose une perte, pas quand on décide de perdre quelque chose. On peut faire le deuil d'un être cher quand il décède, d'un animal, le deuil d'une relation quand c'est l'autre qui part, le deuil des enfants quand ils quittent la maison, le deuil d'un travail même, mais si c'est vous qui partez ce n'est pas un deuil. Ce qu'elles souhaitent en réalité c'est avoir mon aval, ma bénédiction. je suis peut-être vieux jeu mais si elles ont besoin de faire leur deuil c'est qu'elles perdent beaucoup, beaucoup plus qu'elles ne gagnent. Je préfère les aider vraiment. On repasse tout en revue et, j'en suis très fière, la plupart du temps je n'ai plus besoin des leur permettre de vivre un deuil, mais au contraire je les accompagne dans la reconquête de leur bonheur dans le couple et ça fonctionne.

Alors oui je suis 100% d'accord avec vous et avec mes collègues. La crise de la quarantaine est un mal très courant que l'on traite trop souvent de manière défaitiste, en oubliant tout ce qui a été construit . Avant de vous séparer, trouver de l'aide, la bonne aide. Entourez-vous de gens positifs et de gens qui croient en l'amour dans le couple. Dans notre société, le modèle sera bientôt le couple séparé. Au lieu de vous confier aux personnes qui se sont séparées et qui pour certaines, sinon la majorité, n'oseront jamais dire que la vie n'est pas aussi rose qu'elles ne le pensaient au moment de leur séparation, trouver du support auprès des personnes qui croient encore au bonheur dans le couple et à celles qui vous aiment vraiment.

Je ne suis pas en faveur de sacrifier son bonheur dans une relation de couple bancale, voire infernale, mais peut-on arrêter de sacrifier son bonheur parce que quelque chose à laquelle on peut remédier se produit, que ce soit des problèmes de partage des rôles, d'équilibre, voire même de désir ? Tout se travaille et je suis bien placée pour le savoir.